Robert Combas, né en 1957 à Lyon, est un artiste peintre, sculpteur et illustrateur français dont l’originalité et l’influence sont incontestables. La passion de la musique a joué un rôle clé dans son parcours artistique, notamment lorsqu’il a contribué à la naissance du mouvement de la figuration libre dans les années 1980. Considéré comme l’un des artistes français les plus importants de sa génération, il a été classé parmi les 500 artistes les plus cotés au monde par Artprice. Actuellement, il vit et travaille en Île-de-France.
Dès son enfance, sa famille déménage à Sète, une ville qui a également influencé son art. Après avoir terminé ses études secondaires, il décide de poursuivre ses études à l’école des beaux-arts de Montpellier. C’est à ce moment-là qu’il trouve son style artistique, en réaction à la prédominance de l’art conceptuel sur la scène artistique de l’époque. Contrairement à la tendance de se focaliser uniquement sur le concept de l’œuvre, Combas préfère dessiner des formes et des contours. Il ne revendique aucune appartenance à un mouvement artistique spécifique, prônant plutôt la liberté de création. Il entame une série de peintures intitulée « Batailles » puis aborde de manière ironique et sarcastique la représentation des pays sous-développés avec son mouvement appelé « Pop art arabe ». Son style est alors caractérisé par une brutalité expressive. En 1979, peu après l’obtention de son diplôme, Bernard Ceysson lui offre l’opportunité de présenter ses toiles à Saint-Étienne lors de l’exposition « Après le classicisme ».
Au début des années 1980, un changement de paradigme artistique se profile à l’horizon. Robert Combas et Hervé Di Rosa, qui ont grandi ensemble à Sète avant de se séparer pour leurs études, se retrouvent après l’obtention de leurs diplômes dans les salons parisiens. C’est là qu’ils rencontrent le critique d’art Bernard Lamarche-Vadel ainsi que Rémi Blanchard, Jean-Charles Blais, Jean-Michel Alberola, Denis Laget et Catherine Viollet, tous les cinq étant des artistes. Ensemble, ils organisent une exposition dans l’appartement de Vadel en 1981, marquant ainsi la naissance de la figuration libre.
Ce nom résonne avec les artistes américains de l’époque et se caractérise par une jovialité débridée. Pour ces jeunes artistes, il est hors de question de pleurnicher devant une œuvre ou de se livrer à une contemplation romantique et mélancolique. Leurs toiles inspirent le bonheur, le rire, la joie et la bonne humeur. Ce mouvement se distingue fortement de l’art des années 1970, qui était grave et austère. Le pessimisme, la nostalgie du passé, la peur du présent et l’angoisse de l’avenir sont proscrits dans la figuration libre ! Ces artistes font partie d’une nouvelle génération qui est en phase avec son époque, lassée de
culpabiliser par rapport à un passé révolu, et c’est précisément ce sentiment qu’ils expriment à travers leur peinture. En parallèle avec le mouvement graffiti aux États-Unis, l’émergence du street art et l’avènement du rock, un nouveau monde émerge, qui embrasse la culture populaire et la liberté. Des thèmes tels que la sexualité, l’amour, la bande dessinée et la musique sont abordés avec simplicité et authenticité.
En 1987, Robert Combas tombe amoureux de Geneviève, qui devient sa muse. En 2010, il a l’honneur d’intégrer la collection Lacan grâce à une série de gravures remarquables. En 2012, une grande rétrospective lui est dédiée au MAC Lyon, mettant en avant plus de 600 œuvres réalisées depuis les années 70 jusqu’à aujourd’hui. Depuis lors, l’artiste a continué à être invité à participer à diverses expositions et événements, laissant son empreinte dans le monde de l’art contemporain.
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