Victor Vasarely

Victor Vasarely, artiste peintre français d’origine hongroise, est né à Pécs en 1908 et décédé à Paris en 1997. Il a développé son talent artistique en Hongrie à l’Académie Pololini-Volkmann et à l’académie Muhely de Budapest sous la direction de Sandor Bortnyk en 1929. En 1931, il s’installe à Paris où il travaille dans le domaine de la publicité pour des agences telles que Havas et Draeger. De 1936 à 1944, il crée une œuvre graphique significative qui lui permet de développer sa propre sémantique. En 1944, il participe à la fondation de la galerie Denise René et y organise sa première exposition. Durant cette période, il réalise des portraits, dont un autoportrait et celui d’Antonin Artaud, qui témoignent de ses préoccupations artistiques dans un style postcubiste parfois « éclaté ».

À partir de 1952, Victor Vasarely se tourne vers l’abstraction. Sa palette chromatique se réduit à quelques couleurs, tandis que la ligne, à la fois élégante et souple, joue un rôle dynamique dans ses œuvres. Un séjour à Belle-Île-en-Mer en 1947, où il découvre les galets, renforce sa conviction que « les langages de l’esprit ne sont que les supervibrations de la grande nature physique ». La « période cristal » qui suit, en 1948 à Gordes, dans le Vaucluse, témoigne de cette transition d’une réalité vers la synthèse.

La conquête du cinétisme se dessine progressivement dans l’œuvre de Vasarely. Elle n’est ni subite ni accidentelle, mais résulte d’un travail constant et acharné. Les jalons de cette exploration cinétique ont été posés par l’artiste lui-même dans des œuvres telles que « Étude bleue » (1930) et « Folklore », où il réinterprète les particules colorées de Klimt dans un style moderne, en suivant un processus d’organisation dynamique de la surface. La série des « Zèbres » (1932-1942) marque également l’esprit de ses recherches ultérieures.

Par la suite, Vasarely élargit ses horizons artistiques en passant de la peinture sur chevalet à la création murale et du plan à la troisième dimension. Il intègre de nouveaux matériaux tels que l’aluminium et le verre, préparant ainsi l’intégration de ses œuvres à l’architecture, qui devient son objectif suprême. Ses créations enrichissent des lieux emblématiques tels que la cité universitaire de Caracas avec un décor mural en hommage à Malevich, les compositions en céramique et lames d’aluminium des constructions de Jean Ginsberg à Paris (immeubles du boulevard Lannes, de l’avenue de Versailles, de la rue Camou) ainsi que les sculptures polychromes à Flaine (Haute-Savoie) et les tapisseries tissées à Aubusson.

En plus de ses sculptures, Victor Vasarely a réalisé d’importantes peint